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Absentéisme dans les écoles provinciales.

Dernière mise à jour : 19 mai 2022


La crise sanitaire, engendrée par la pandémie de SarsCov19, n'en finit plus d'impacter nos vies. Une partie de la population particulièrement touchée par ce virus est sans conteste le corps enseignant, dont le contact quotidien avec un public jeune l'expose particulièrement.


Le résultat d'une telle exposition est, au début de l'année 2022, un taux d'absentéisme record dans l'enseignement libre. Mais qu'en est-il de l'enseignement provincial ? Déplore-t-on également un nombre important d'absents parmi les professeurs ? Pour le savoir, notre ami et collègue Carl Cambron a pris la parole lors du Conseil provincial du 27 janvier 2022 et a interrogé le Collège provincial en ce sens.


 

Monsieur le Président,

Monsieur le Gouverneur,

Mesdames et Messieurs les Députés provinciaux,

Chers Collègues.


Une nouvelle année commence et, avec elle, son lot d’espoirs pour l’avenir : l’espoir de vivre une bonne année, faite de succès et d’harmonie mais aussi et surtout, l’espoir pour nous-même et nos proches de vivre en bonne santé, épargnés par un certain virus qui n’en finit décidément pas d’impacter nos vies !


Ce virus, nous commençons à le comprendre, il faudra bien « vivre avec » malgré les nombreux désagréments qu’il nous apporte et qui nous sont rapportés, tous les jours, depuis près de deux ans ! Un exemple en particulier d’embarras causé par le Covid a récemment attiré mon attention dans un article paru le 11 janvier dernier. Ainsi, dans une interview accordée au journal « l’Avenir », le Directeur d’administration de l’enseignement provincial abordait la situation de l’enseignement provincial face au Covid[1]. Un entretien dans lequel il partage ses craintes pour nos élèves du secondaire mais également sa vision positive pour leur avenir !


Un passage en particulier a attiré mon attention : lorsque la question de l’absentéisme des professeurs a été abordée, le Directeur d’administration de l’enseignement provincial n’a pas été en mesure de fournir des données précises, faute de chiffres à ce sujet. Cette question de l’absentéisme semble être d’importance car elle a également été évoquée dans un autre article, où un autre acteur bien connu de l’enseignement (libre celui-ci) lançait un cri d’alerte quant à la possibilité pour certaines écoles de ce réseau de fermer, vu le manque d’enseignants disponibles[2].


Ne voyant pas comment l’enseignement provincial pourrait être moins impacté que l’enseignement libre face à ce problème, je m’interroge : dispose-t-on aujourd’hui de chiffres précis quant au nombre de quarantaines subies par nos enseignants ? Doit-on craindre, à ce stade, un éventuel retour au distanciel ? Que pouvez-vous nous dire de la situation actuelle de l’enseignement provincial au sujet de l’absentéisme du corps professoral ?


Je vous remercie pour votre attention.

[1] Ariane bilteryst, « André Grenier : «L’avenir des élèves n’est pas plombé» », Bouge : L’Avenir, 11 janvier 2022, https://www.lavenir.net/cnt/dmf20220110_01652809/l-avenir-des-eleves-n-est-pas-plombe, 14-01-2022, 14-01-2022. [2] Ariane Bilteryst, « Absentéisme des profs: "À ce rythme, on ne tiendra pas jusqu’au carnaval!" », Bouge : L’Avenir, 12 janvier 2022, https://www.lavenir.net/cnt/dmf20220111_01653099/absenteisme-des-profs-a-ce-rythme-on-ne-tiendra-pas-jusqu-au-carnaval, 14-01-2022, 14-01-2022.


 

Madame Isabelle Evrard : (PS)

Merci. Monsieur le Président, Monsieur le Gouverneur, Mesdames et Messieurs les Conseillers provinciaux, Chers collègues, Cher Carl. Je te remercie pour cette question qui est effectivement bien d’actualité. Tout comme vous, le Collège provincial exprime le souhait de pouvoir vivre une année 2022 sereine où certaines normalités dans nos vies quotidiennes pourraient réapparaître. Toutefois nous le savons que le virus est toujours bien présent et nous devrons effectivement apprendre à vivre avec. C’est notamment le cas dans nos écoles, où le retour en 100% présentiel a ravi le Collège, l’ensemble du personnel enseignant, les directions et l’administration. La gestion d’une classe en distanciel demande bien entendu beaucoup plus d’énergie aux membres du personnel enseignant, tant en amont dans la préparation des cours, qu’en aval lors du déroulement des séquences pédagogiques. L’attention de l’élève est aussi mieux maîtrisée en présentiel et, inévitablement, le non verbal des jeunes permet à l’enseignant d’interagir avec le groupe-classe. C’est une communication qui est effectivement beaucoup plus difficile à appliquer en distanciel. Comme vous le dites, l’interview accordée par le Directeur d’administration de l’Enseignement est teinté d’espoir, d’une part, mais également d’une inquiétude sur le plan pédagogique. En effet, l’attention est particulièrement accordée sur la situation vécue par nos jeunes de deuxième secondaire, qui ont connu une sixième année primaire plus que perturbée, se clôturant par l’annulation de l’épreuve du CEB, ensuite une première année du secondaire chahutée par des fermetures d’écoles et l’organisation de cours à distance et qui se retrouvent actuellement en deuxième année secondaire, année qui se clôture comme vous le savez par le CE1D. Ces jeunes seront donc, pour la première fois, confrontés à un examen externe qui est, de surcroît, certificatif, test sur lequel des conseils orientant peuvent être déduits. En ce qui concerne l’absentéisme dans nos classes, la non-communication des chiffres par le Directeur d’administration lors de l’interview du 10 janvier résulte du fait que c’était un jour de rentrée scolaire, après deux semaines de congés d’hiver et, en effet, l’administration ne dispose des chiffres sur le taux de présence et d’absentéisme que le lendemain du jour de cours, ce qui était donc impossible de pouvoir donner comme information à ce moment-là. Je vous rassure : la situation est surveillée, et elle est surveillée vraiment de près. Ce mercredi 26 janvier, l’administration nous a communiqué les chiffres suivants : 15 membres du personnel sont en quarantaine et 43 sont reconnus Covid, donc ayant le Covid, soit un taux de 6% pour le pouvoir organisateur. Le taux actuel moyen d’absentéisme dans nos écoles, toutes raisons d’absences confondues, est de 12%. Soulignons que ce taux moyen est identique aux moyennes des autres années au mois de janvier : en effet nous connaissons souvent des taux d’absentéisme relativement bas au sein de nos corps enseignants sauf pour les mois de janvier et février qui sont propices aux contaminations saisonnières comme la grippe ou la gastroentérite par exemple. Les difficultés rencontrées dans cette gestion de taux d’absentéisme sont que, d’une part, l’absentéisme des élèves est important avec un taux moyen de 25% et, d’autre part, le recrutement, par l’administration, des candidats enseignants ou éducateurs dans les titres afin de pallier les absences est compliquée. De plus, ces absences sont souvent de courte durée et un remplacement est, tout simplement, comme vous le savez, impossible. En ce qui concerne l’absentéisme des élèves, les règles décidées par la Fédération Wallonie-Bruxelles, et applicable dans les écoles à partir de ce vendredi, permettront selon eux de diminuer ce taux et, en tout cas, j’espère que ce sera le cas et que ça ne sera pas, au contraire, plus difficile mais, voilà, ce sont effectivement des règles qui ont été décidées hier et, en effet, dès demain, seuls les élèves testés positifs ou présentant des symptômes devront s’absenter : voilà donc ma réserve par rapport à ça. Afin de pallier l’absence des membres du personnel, la solution est très souvent trouvée grâce à l’investissement de nos enseignants et éducateurs qui se montrent solidaires de leurs collègues et de leur école. L’occasion m’est à nouveau donnée ici de les remercier très sincèrement. Voilà pour ma réponse et je vous remercie pour votre écoute.

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