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Pénurie d’élèves en électricité et usinage – quelle stratégie le Collège compte-t-il mettre en place

jgtylleman

Dernière mise à jour : 4 déc. 2024


L'Enseignement en Brabant wallon est de qualité ! Mais là où certaines filières (comme la robotique ou les sciences spatiales) rencontrent un franc succès, d'autres options connaissent une véritable pénurie d'élèves.


C'est notamment le cas des filières "électricité" et "usinage", permettant pourtant de décrocher un job dans une branche en pénurie mais délaissées par nos jeunes.


Quelle stratégie le Collège provincial compte-t-il mettre en place pour remédier à la situation ? Voilà l'objet de la question adressée par Olivier Vanham à la Majorité MR-PS, en séance du Conseil provincial du 19 octobre 2023.

 

Monsieur le Président,

Monsieur le Gouverneur,

Mesdames et Messieurs les Députés provinciaux,

Chers Collègues.


L’enseignement provincial est, comme se plait à le rappeler régulièrement le Collège, l’un des plus beaux fleurons du Brabant wallon. Les divers succès de nos élèves dans de nombreux concours, nationaux et internationaux, viennent bien évidemment confirmer cette affirmation, comme le grand nombre d’inscriptions venant, chaque année, enrichir nos écoles du talent de nouveaux élèves. Néanmoins, si j’en crois la presse de ce début du mois d’octobre, il est un domaine où les jeunes ne se pressent guère pour inclure notre enseignement. Ainsi, dans de nombreux établissements professionnels, on déplorerait une véritable pénurie d’élèves dans deux sections en particulier : "électricité" et "usinage".


Un constat qui n’a pas manqué de faire réagir la Députée en charge de l’Enseignement provincial. Je la cite : « Il est de mon devoir de souligner une préoccupation concernant la diminution du nombre d’élèves dans des options cruciales telles que l’usinage et l’électricité. Ces filières, porteuses d’emplois, sont essentielles pour répondre aux besoins de notre économie locale.[1] »


Ce constat est d’autant plus frustrant qu’il risquerait, je suppose, d’entrainer la question du maintien pur et simple de ces filières, d’où les élèves sortent pourtant pratiquement assurés de décrocher un emploi actuellement en pénurie.


Dans ce contexte, je souhaiterais savoir ce que le Collège compte mettre en place comme mesures pour inciter nos jeunes à se diriger vers ces filières. L’article de presse soulignait, à juste titre, que « les (rares) élèves actuellement en formation seront sans doute les meilleurs ambassadeurs pour susciter des vocations ». Pourrions-nous imaginer l’organisation de rencontres entre le public et des élèves, actuels et anciens, afin qu’ils puissent partager leur expérience et inciter un plus grand nombre de jeunes à opter pour ce choix d’études ?


Je vous remercie.

[1] Jean-Claude Hennuy, Brabant wallon : enseignement provincial cherche élèves en électricité et usinage, Bruxelles : RTBF, 02-10-2023, https://www.rtbf.be/article/brabant-wallon-enseignement-provincial-cherche-eleves-en-electricite-et-usinage-11264916, 12-10-2023, 12-10-2023.


 

Réponse I. Evrard (PS) :

Monsieur le Président, Madame la Conseillère provinciale, Chers Collègues, Cher Olivier. Je te remercie pour ta question relative à la pénurie d’élèves dans les sections « électricité » et « usinage » de manière générale, préoccupation que je partageais avec vous, en ce qui concerne l’enseignement provincial, lors du Conseil provincial de septembre. Depuis de longues années tant Isabelle Kibassa Maliba que moi même avons travaillé à rapprocher le monde de l’enseignement du monde de l’entreprise c’est un fil rouge de la politique développée avec le Collège provincial. C’est ainsi qu’il est de mon devoir de relayer les questionnements et les difficultés des uns et des autres, qu’ils soient entrepreneurs ou du monde de l’enseignement. Il est aussi de mon devoir de rappeler qu’un élément essentiel du parcours scolaire et de formation est l’étape de l’orientation. Le Pacte d’Excellence a pour objectif de développer un tronc commun orientant mais il ne faut pas attendre l’arrivée du tronc commun pour travailler l’orientation, notamment en donnant la visibilité à des métiers, à des filières à des technologies à découvrir. Je dis bien à découvrir. Prenons l’exemple de l’usinage, ou de l’électricité automation ce sont des métiers en phase avec les évolutions technologiques réclamant des compétences numériques importantes. L’image d’Epinal qu’ a ces métiers ne correspond plus à la réalité.

Ce sont les images d’antan qu’i l faut déconstruire afin d’amener tant les parents que les jeunes, tant les enseignants que les acteurs de l’économie, à découvrir les réalités, à les partager, à en parler de manière positive afin de développer ce process d’orientation positive. C’est ainsi que nous soutenons l’ASBL Synfora, dont l’ADN est de travailler l’orientation positive en partenariat avec les Confédérations de la construction, ou avec Volta, c’est à dire le secteur de l’électro technique. Synfora organise notamment le 25 octobre prochain une soirée intergénérationnelle « Orientat ion positive » à destination des 10 25 ans. Nous soutenons également le développement du Tech Truck qui va dans les écoles primaires avec des ateliers de découvertes de la robotique et des nouvelles technologies.

Au sein de nos écoles, les élèves de 5 ème et/ou 6 ème primaire s sont accueillis afin de leur permettre de découvrir les possibilités qui s’offrent à eux, quand ils seront plus grands… Au sein de nos établissements, chaque année, la semaine de l’orientation permet aux élèves de 2 ème et 4 ème seconda ire d’explorer l’offre d’enseignement qui s’ouvre à eux. Je parlais avec le directeur de l’IPAM, où la séquence de la RTBF a été tournée : i l m’expliquait qu’effectivement la question est de trouver comment accrocher les jeunes, comment faire éclore une passion en eux par rapport à ces métiers.

Les équipes pédagogiques travaillent sur cette thématiques, les idées sont là : encore améliorer la visibilité des différentes options lors des portes ouvertes, organiser un salon de l’emploi avec des PME de la région au sein de l’école pour les élèves sortants, montrer que ces élèves trouvent leur épanouissement et surtout ont du travail dès leur sortie de l’école. Je me déplace régulièrement auprès d’entreprises ou d’associations pour mieux connaître leur réalité de terrain, j’ai pu convenir avec le directeur d’inviter l’équipe pédagogique, voire plus selon les souhaits de l’école, à m’accompagner dans l’une ou l’autre visite ciblée. L’orientation, c’est l’affaire de tous. C’est une responsabilité. C’est appren dre à aller au delà des préjugés que l’éducation classique nous a peut être inculquée. C’est l’esprit du Pacte d’Excellence, esprit qui en réalité fait partie intégrante de l’ADN de l’enseignement provincial depuis toujours. Merci de votre écoute.

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