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Travaux sur le Carrefour Léonard.

Dernière mise à jour : il y a 2 jours


Un véritable enfer ! Voilà ce que doivent se dire les quelques 100.000 navetteurs se rendant et quittant Bruxelles via le carrefour Léonard, actuellement en rénovation.


La décision prise par la Ministre flamande pose problème, surtout en matière de coordination avec les autres Régions. En tant qu'entité publique, la Province du Brabant wallon doit pouvoir faire entendre sa voix afin que les automobilistes du BW soient respectés ! J'ai donc pris la décision de demander à la majorité provinciale ses intentions en la matière, en séance du Conseil provincial du 25 avril 2024.

 

Monsieur le Président,

Monsieur le Gouverneur,

Mesdames et Messieurs les Députés provinciaux,

Chers Collègues.

 

Le Brabant wallon, de par son histoire et sa géographie, entretient depuis toujours une relation privilégiée avec Bruxelles. Je fais moi-même partie de ces milliers de brabançons wallons qui se rendent régulièrement dans notre capitale pour des raisons professionnelles, me tenant ainsi informé de l’actualité concernant la voie reliant notre Province à la Région bruxelloise.


Je n’ai dès lors pas pu passer à côté de ce point brûlant de l’actualité : les travaux entrepris par la Région flamande au niveau du carrefour Léonard enflamme depuis plusieurs jours maintenant nos relations avec nos voisins flamands. En cause : la fermeture (pour cause de travaux donc) du « tourne-à-droite » en quittant Bruxelles vers Waterloo qui s’annonce particulièrement pénible pour tous les automobilistes se dirigeant vers cette destination[1].


J’ai bien conscience de ne pas être le seul (ni le premier) à me prononcer sur ce nouveau dossier mais j’aimerais néanmoins à mon tour m’exprimer et interroger le Collège provincial : toute aussi nécessaire qu’elle soit, la décision de la Région flamande d’avancer vers la rénovation du Carrefour Léonard sans respect aucun pour la collaboration interrégionale est un nouveau cas, bien triste, d’apparent mépris de certain.es Ministre flamand.es envers leurs voisins francophones, wallons comme bruxellois ! Rappelons en effet qu’un nombre considérable de navetteurs emprunte cette voie tous les jours et seront impactés par ces travaux, les obligeant à décaler leurs heures de départ[2]. Et en l’absence d’un renforcement de l’offre de transports en commun, il est inenvisageable que les Brabançons wallons soient les dindons de cette mauvaise farce !


Le Collège provincial peut-il me renseigner sur les initiatives prises en amont de ces travaux et sur les actions qu'il compte encore entreprendre ?

 

Je vous remercie.


[1] Romain Masquelier, «”Bordel Léonard”, “c’était déjà le boxon intégral” : le BW furax à l’annonce des nouvelles perturbations sur l’E411 et le Ring vers Waterloo », Bouge : L’Avenir, 09-04-2024,  https://www.lavenir.net/regions/brabantwallon/2024/04/09/bordel-leonard-cetait-deja-le-boxon-integral-le-bw-furax-a-lannonce-des-nouvelles-perturbations-sur-le411-et-le-ring-vers-waterloo-DRD6TWANF5FP7AV77RK2Z6ZN3M/, 17-04-2024, 17-04-2024.

[2] Idem.


 

Très Chers Collègues.

 

Les travaux entrepris au Carrefour Léonard sous la supervision des autorités flamandes ont déjà eu – et ont encore – un impact significatif sur notre quotidien. Ça a été dit, des embouteillages considérables, depuis le 18 mars déjà, suite à la fermeture d’une bande de circulation entre les quatre bras et la E411 en direction de Namur et encore plus depuis le 18 avril, il y a quelques jours à peine, par la fermeture de la bretelle qui amène les automobilistes depuis Bruxelles vers Waterloo, Braine, Ittre et Nivelles notamment. Les perturbations vont, à la fin de l’été s’accentuer avec la fermeture annoncée du virage depuis le ring sud vers Bruxelles. Ces embouteillages ne sont pas seulement une source de frustration personnelle pour les navetteurs, ils posent également de graves problèmes de sécurité comme l’ont signalé le SIAMU et les pompiers qui ont averti qu’ils ne seraient plus en mesure d’intervenir en cas d’accident. Le KO ainsi généré se déplace sur les communes voisines encombrées par les itinéraires alternatifs proposés par des GPS et des applications que nous utilisons toutes et tous. Cette congestion routière généralisée entrave non seulement la circulation individuelle mais compromet également les moyens de transports collectifs tel que les bus. Nous devons collectivement, prendre la pleine mesure des difficultés socioéconomiques pour les habitants du Brabant wallon, pour les travailleurs, pour les indépendants et pour l’organisation de la vie familiale et les milliers de citoyens impactés par ces travaux en général. Face à cette situation critique, il est impératif que toutes les parties prenantes s’engagent dans une réelle concertation pour trouver des solutions durables si c’est encore possible. C’est pourquoi nous proposons une motion de recommandation, cela va être proposé à la suite de mon intervention – c’était ça le teasing de Luc D’Hondt - : une proposition de motion de recommandation qui exige une action coordonnée de la part des autorités flamandes, bruxelloises, wallonnes et fédérales, comme je l’ai dit, pour autant que ce soit encore possible. Nous allons appeler le ministère flamand de la mobilité et des travaux publics à engager une véritable concertation pour mettre en place des plans de mobilité et des mesures d’accompagnements adaptés. Nous demandons aux ministères bruxellois et wallon de la mobilité de s’impliquer activement dans ce dossier et de proposer des solutions alternatives. Nous exhortons le gouvernement fédéral à mettre en place enfin cette communauté métropolitaine de Bruxelles, coquille vide jusqu’aujourd’hui, pourtant prévue dans la 6ème réforme de l’état. Afin de discuter et d’organiser enfin la mobilité autour de Bruxelles, notamment cet aspect-là en tout cas, Bruxelles notre capitale à toutes et tous, il est essentiel d’inscrire d’urgence la problématique du Carrefour Léonard à l’ordre du jour de cette communauté métropolitaine et d’y associer toutes les parties prenantes concernées comme nous le disions précédemment. Enfin, nous demandons aux Régions d’activer tous les instruments juridiques à leur disposition pour faire respecter les accords interrégionaux, notamment en ce qui concerne la fermeture ou l’utilisation des accès au ring autoroutier de Bruxelles. Il est essentiel que les personnalités et les autorités compétentes prennent conscience de l’impact profond et croissant de la situation actuelle sur la vie quotidienne, sur l’économie et sur notre bien être à toutes et tous. Nous ne pouvons plus tolérer les incohérences dans la gestion de cette crise de mobilité, il est temps d’agir de manière décisive et coconstruite pour mettre en place des solutions viables à long terme. Nous espérons que nos recommandations seront sérieusement prises en compte et rapidement mise en œuvre.

 

Voilà pour la motion.

 

Maintenant, je ne peux vous cacher, ce soir, un profond sentiment d’exaspération à deux titres, face, d’une part, à un manque de respect manifeste de la Flandre pour le quotidien de dizaines de milliers de navetteurs traversant son territoire vers l’enclave bruxelloise ou vers une autre partie du territoire et, d’autre part, face aux autorités bruxelloises et wallonnes qui nous renvoient un sentiment de renoncement devant une politique de la Flandre du fait accompli. Dans un si petit pays, ou encore à l’échelle de la métropole de notre capitale, nous sommes aujourd’hui contraints de subir la réelle et cruelle répercussion d’une réelle légèreté politique.

 

Même si, ce soir, l’ensemble des Conseillers, Chefs de groupe, signent conjointement cette motion et formule le vœu que le Carrefour Léonard retrouve sa fluidité dans les prochaines semaines, à l’instar de la coopération interrégionale plus efficace en Belgique, je dois cependant vous avouer, malgré un éternel sentiment d’optimisme, qu’il est sérieusement ébranlé par cette situation assez désespérante.

 

Je vous remercie


 

Monsieur Benjamin Goes : (Les Engagé.e.s)

 

Merci Monsieur le Président. A la suite des différentes interventions, je me permets de repréciser qu’effectivement, au niveau des Engagé.e.s, de ce que j’ai entendu, ce n’est pas le fait de faire des travaux qui est remis en cause. Je pense que l’entretien de ce nœud autoroutier était nécessaire. Ce qui pose évidemment problème à l’ensemble des groupes, c’est le manque de concertation, d’écoute et de dialogue, surtout que des outils existent comme la communauté métropolitaine. Il s’agit ici d’une opportunité pour la sortir des limbes. On est donc très heureux de l’initiative de DéFI pour la motion. On est très heureux d’avoir été associés avec les différents groupes à la rédaction de celle-ci.

 

Il y a vraiment une belle concertation et c’est ce que je voudrais aussi retenir de cette motion : c’est une motion, finalement, cosignée par l’ensemble des groupes politiques et des élus du Brabant wallon qui, malgré leurs différences politique et en pleine période électorale, là où on aurait pu en faire un enjeu politique et s’écharper, etc., il y a une mobilisation de tous les élus du Brabant wallon pour soutenir les navetteurs du Brabant wallon. Je trouve que c’est quand même à souligner : parfois on donne une image du monde politique qui ne pense qu’à son propre intérêt, à ses propres profits partisans, et ici on voit qu’on les a dépassés et je trouve ça un signe important.

 

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