Colloque sur le vieillissement actif
- jgtylleman
- il y a 3 heures
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Madame la Présidente,
Monsieur le Gouverneur,
Mesdames et Messieurs les Députés provinciaux,
Chers Collègues.
Ce lundi 22 septembre s’est tenu un colloque, organisé par la Province du Brabant wallon, sur le vieillissement actif, à la Sucrerie. Intitulé « Penser plus tôt à plus tard. Quel Brabant wallon face aux défis du vieillissement ? », ce colloque a présenté les résultats d’une étude sur le vieillissement au sein de notre province. Elle a été menée par l’équipe du professeur Jean-Michel Decroly de l’IGEAT (Institut de Gestion de l’Environnement et d’Aménagement du Territoire) de l’ULB. La suite du colloque a mis en lumière des projets innovants développé Outre-Atlantique, plus précisément dans la région de Sherbrooke, au Québec.
Dès lors, ma question sera simple mais triple : Comment s’est déroulé ce colloque, quels en sont les conclusions et quelles perspectives entrevoir à la suite de cet après-midi d’échanges et de réflexions ?
Ma réponse :
Madame la Présidente,
Monsieur le Gouverneur,
Madame, Messieurs les membres du Collège provincial,
Monsieur le Conseiller provincial,
Chers Collègues.
A l’origine, il faut rendre à César ce qui appartient à César, c’est une étude sur les besoins de nos aînés qui a été commanditée par le précédent Collège, à l’initiative de ma collègue Sophie Keymolen.
J’ai la chance de reprendre le flambeau et quand nous avons discuté du sujet collectivement, nous avons estimé qu’il était vraiment important de pouvoir présenter cette étude au plus grand nombre, en tout cas les autorités locales et les professionnels du secteur. Ils étaient nombreux à être présents, plus d’une centaine et je dois avouer que le colloque s’est très bien déroulé. D’après un échantillon des personnes qui y ont assisté, les présentations étaient claires et instructives grâce aux orateurs de qualité. La presse en a fait aussi un bel écho.
Tout d’abord, la présentation et le diagnostic réalisés par Monsieur Jean-Michel Decroly, professeur à l’IGEAT (Institut de Gestion de l’Environnement et de l’Aménagement du Territoire) de l’ULB, pour rendre compte des principaux éléments de l’étude visant à objectiver les profils et les besoins des personnes âgées en Brabant wallon, a permis de mettre en lumière quelques enjeux assez interpellants, autour de personas, des profils fictifs mais qui correspondent à des typologies de personnes âgées en Brabant wallon.
Ainsi, la population âgée de 65 ans et + croît plus vite en Brabant wallon qu’ailleurs en Wallonie. Elle est actuellement de 21% et attendra 27% d’ici 2040. Soit 27.000 seniors de plus dans les 15 prochaines années.
Ce que l’on sait moins, c’est que parmi ces seniors, ce sont surtout les personnes très âgées – c’est-à-dire de 80 ans et + – qui vont voir leur nombre augmenter. D’ici 2040, c’est près de 20.000 personnes de 80 ans et plus supplémentaires qui résideront en Brabant wallon. L’espérance de vie a encore progresse malgré un recul dû au Covid pour s’établir à 82,3 ans.
Or l’étude a démontré que c’est précisément à partir de cet âge de 80 ans que les incapacités augmentent de manière exponentielle. Ainsi, développer l’offre en MRS et en résidences publiques ressort comme un besoin important.
L’étude a également mis en avant que les personnes isolées et/ou disposant de peu de moyens sont les personnes ainées dont la situation est la plus précaire. Et ce, d’autant plus si elles sont locataires hors logements sociaux. Cependant, ce sont également les personnes ayant le moins accès à l’information concernant les aides dont elles peuvent bénéficier.
Ainsi, garantir une offre en logement abordable pour les personnes âgées locataires apparait comme un enjeu complémentaire. De plus, le maintien de façon proactive des liens sociaux avec les personnes âgées en situation de fragilité est tout aussi fondamental. L’isolement est une souffrance terrible pour beaucoup.
Enfin, la prévention en vue d’encourager les personnes à anticiper leur vieillissement est l’un des enjeux les plus fondamentaux mis en avant par l’étude et ce dès l’âge de 50 ans.
Ces enjeux pour le Brabant wallon sont également mis en avant par l’expérience québécoise exposée lors du colloque. Elle a notamment démontré que la diffusion de capsules informatives via la télévision communautaire était par exemple un moyen très efficace pour toucher un maximum de personnes, dont les plus isolées, sur des thématiques qui les concernent.
Par ailleurs, le témoignage provenant de Sherbrooke, région semblable au Brabant wallon d’un point de vue démographique, a sans doute pu conforter les acteurs et décideurs locaux et supracommunaux de la possibilité de mettre en œuvre certaines actions et les convaincre de l’efficacité de celles-ci. Il est à noter que les outils développés dans le projet « Pensez plus tôt à plus tard » de l’AQDR (Association Québécoise de défense des droits des personnes retraitées et préretraitées) de Sherbrooke sont directement inspiré des outils développés par la Fondation Roi Baudouin. Certains acteurs présents à La Sucrerie avaient d’ailleurs participé à l’élaboration de ces outils et se tiennent prêts à les développer davantage. Nous pouvons en déduire que les compétences et la force de travail est présente parmi les acteurs actifs sur le territoire provincial, ceci laissant entrevoir d’optimistes perspectives.
Ainsi, bien que ce colloque soit le point final de l’étude visant à identifier les profils et besoins des personnes ainées en Brabant wallon, les chercheurs m’ont d’ailleurs remercié car c’est très rare pour eux de pouvoir présenter les résultats d’une étude au public, il est également le point de départ d’une politique à articuler entre tous les niveaux de pouvoir et autour des actions à entreprendre à court, moyen et long terme pour permettre aux personnes âgées du Brabant wallon de vivre leur seconde vie le plus sereinement possible. Une des premiers travaux à réaliser sera de définir quelles sont les actions à mener et quel est le niveau de pouvoir le plus adéquat et les plus pertinent.
Avant de conclure, je voudrais vraiment remercier la DA5 pour avoir effectué et suivi tout le travail autour de cette étude ainsi que tous ceux qui ont permis la réalisation de ce colloque. Il y a eu le concours de plusieurs services de la Province pour permettre la bonne réalisation de ce colloque et je tiens à les en remercier.
Je vous remercie.




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