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  • jgtylleman

Réduction du temps de travail en fin de carrière pour les métiers provinciaux pénibles.


Travailler un jour de moins mais toucher le même salaire : voilà l'expérience dans laquelle s'est lancé le Brabant wallon, pour le personnel en fin de carrière et pratiquant un métier reconnu comme pénible .


Si cette formule a le mérite de proposer un véritable aménagement de fin de carrière pour ces agents provinciaux, la question de sa pérennité se pose déjà et la réponse du Collège MR-PS n'est pas claire ...


Sur base de quels critères cette mesure sera-t-elle (ou non) prolongée ? Pour le savoir, le Conseiller provincial Carl Cambron a interrogé la Majorité MR-PS en séance du Conseil provincial, le jeudi 30 mars 2023.

 

Monsieur le Président,

Monsieur le Gouverneur,

Mesdames et Messieurs les Députés provinciaux,

Chers Collègues.


L’actualité de ces derniers jours a été fortement marquée, d’une manière générale, par de nombreuses discussions autour du système des pensions et de la nécessité de le réformer. Un sujet assez explosif, comme le démontre l’actualité chez nos voisins français et qui n’épargne pas non plus notre pays, même si les tensions y sont moins vives. Mais au beau milieu de cette morosité, il semblerait bien que le Brabant wallon tire une fois de plus son épingle du jeu.


Posons le contexte : en séance du 29 septembre 2022, le Conseil provincial a approuvé à l’unanimité la proposition de résolution, présentée par le Collège, visant à instaurer une possible réduction du temps de travail en fin de carrière pour les métiers dits « pénibles ». Dans ce nouveau système, certains travailleurs provinciaux ont la possibilité d’opter pour un 4/5ème temps sans diminution de leur salaire, pour peu qu’ils remplissent toute une série de critères spécifiques (peu ou pas d’absentéisme, avoir plus de 60 ans, etc.). Une belle idée que nous avions donc soutenue à l’époque et sur laquelle le Président du Collège s’exprimait dernièrement dans la presse[1].


Concernant la pérennité de ce projet, le Président du Collège annonçait qu’« à ce stade, nous pouvons assurer le financement du dispositif (qui ne s’accompagne toutefois pas d’engagements compensatoires) car le nombre de personnes concernées est limité. Nous devrons ensuite évaluer la formule et voir si nous la maintenons ».


La maintenir certes, mais selon quels critères d’évaluation ? Le Président du Collège n’en parle pas, pas plus que la proposition de résolution ! Tout au plus est-il fait mention, dans le texte voté en septembre dernier, d’une durée de « six mois renouvelables sur base d’un avis de la ligne hiérarchique établi en concertation avec le service GRH » … Voilà qui ne me semble pas très clair pour décider du succès ou de l’échec de cette expérience. Pourtant, il faudra bien que le Collège puisse baser son jugement sur des critères précis et objectif pour décider si, oui ou non, cette formule sera maintenue et, pourquoi pas, étendue à d’autres travailleurs.


Le Collège provincial pourrait-il donc m’expliquer et me lister les critères sur lesquels sa décision sera basée ?


Je vous remercie.

[1] Jean-Claude Hennuy, 4/5 sans perte de salaire : une formule testée par des agents provinciaux du Brabant wallon, Bruxelles : RTBF Info, 22-03-2023, https://www.rtbf.be/article/45-sans-perte-de-salaire-une-formule-testee-par-des-agents-provinciaux-du-brabant-wallon-11171041, 23-03-2023, 23-03-2023.

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